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Entretien avec François Dourlen

@François Dourlen adepte de la superposition de photos mêlant le réel au virtuel, est un jeune photographe talentueux (102 000 abonnés sur instagram). L’univers de François Dourlen marie le quotidien à l’imaginaire.

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Lecthot : Quel est selon vous le rôle de la photographie ?

François Dourlen : C’est de figer le temps qui passe, un peu comme un bouton pause. Et ce, dans tous les domaines, qu’il s’agisse de photos, d’événements historiques (je suis professeur d’histoire) ou de photos rigolotes comme je le fais sur internet. Je fige une idée qui me passe par la tête. 

L : Comment Instagram enrichit-il votre travail ? 

F.D. : Instagram n’enrichit pas mon travail, il me permet de le montrer aux gens. C’est un relai. Je me suis inscrit tard sur ce réseau. Pour moi, les photos que je fais ont vocation à être partagées, ce sont un peu comme des caricatures ou des dessins humoristiques dans un journal. Moi ça me fait rire, du coup je me dis que cela peut peut-être au moins faire sourire quelqu’un !

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L : Les photos qui vous tiennent le plus à coeur …

F.D. : Très honnêtement il est difficile de présenter cinq photos car j’en ai fait beaucoup mais surtout elles parlent d’elles-mêmes. Je préfère que les gens se fassent leur idée, leur opinion… Je pourrais éventuellement raconter comment l’idée m’est venue pour chaque photo mais c’est un peu toujours la même histoire: « Je me promenais dans la rue et là j’ai vu ça, ça m’a fait penser à tel film ou tel dessin animé alors j’ai sorti mon téléphone pour trouver une image de la scène sur google, j’ai sorti mon appareil photo et j’ai pris la photo… » 

Si je devais présenter 5 photos, ce serait les 5 dernières, des photos que j’ai prises cette semaine où j’avais la garde de ma fille. Elle m’inspire beaucoup, on regarde des dessins animés et on joue ensemble, mon imagination est très stimulée.

L : La photo qui vous a le plus marqué ?

F.D. : La comme ça je n’ai pas d’idée qui me vient. Je peux juste citer deux amis photographes qui m’ont donné envie de m’acheter un vrai appareil photo il y a cinq ans. Germain Ferey, malheureusement décédé au Bataclan le 13 Novembre dernier. La première photo que j’ai achetée est de lui, c’est l’image d’un arbre dans des marais. Puis il y a Baptiste Almodovar, photographe à Cherbourg, ma ville. J’aime son approche Geek et décalée de la photo. Je les voyais faire tous les deux, c’est arrivé à un moment où j’ai arrêté de faire de la musique parce que cela me prenait trop de temps, je me suis dit: « tiens si j’essayais la photo, ça a l’air plus simple et surtout moins chronophage ».

L : Une anecdote particulière à raconter autour de l’une de vos photos ?

F.D. : J’aime bien quand ma fille Hannah me demande « Eh papa, on peut faire une photo où je change de tête ? » et la voir rire quand on regarde le résultat !

 

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