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Entretien avec Agnès Martin-Lugand, Désolée, je suis attendue

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L’auteure du best-seller Les gens heureux lisent et boivent du café, a vendu plus d’un million d’exemplaires de ses trois livres. Agnès Martin-Lugand, que les lecteurs ont véritablement choisie à travers l’auto-édition en 2012, publie aujourd’hui son quatrième roman Désolée, je suis attendue (Michel Lafon). Le récit dresse le portrait d’une femme boulimique de travail, agissant parfois au détriment de sa vie personnelle.

Lecthot : Votre succès au sein de l’auto édition vous a permis d’être éditée par Michel Lafon. L’auto édition se suffit-elle ?

Agnès Martin-Lugand : Je ne me suis jamais posé la question dans ces termes là. Lorsque j’ai choisi l’auto édition en 2012, c’était vraiment dans l’idée de mener à terme le projet d’écrire un livre. J’avais été refusée par quatre éditeurs quelques mois auparavant, malgré les encouragements. Je voulais ainsi assumer ce que je faisais depuis deux ans, sans la volonté de me faire repérer. J’avais envie que mon texte existe en vrai quelque part, et si je pouvais en plus avoir des avis et des retours de lecteurs, c’était merveilleux.
Grâce au succès de l’auto édition, Michel Lafon m’a contactée, puis l’aventure a pris une dimension complètement folle, à laquelle je ne m’attendais pas ! Un auteur a besoin des lecteurs pour exister. A l’inverse de l’édition traditionnelle, ce sont les lecteurs qui m’ont élue auteure. Cependant, l’édition tout comme l’auto édition est un moyen d’exister face aux lecteurs.  Si j’ai la chance de connaître un très beau parcours dans l’édition traditionnelle, il n’est pas question pour autant de me positionner dans le sens de l’auto édition ou de l’édition traditionnelle. Il y a de très beaux succès dans les deux dynamiques, et pour ma part j’ai trouvé ma place dans celle de l’édition traditionnelle.

L. : Le fait d’être accompagnée par un éditeur a-t-il profondément changé votre manière de travailler ?

A.M.L. : Bien sûr. Maintenant, je n’ai plus qu’à m’occuper de mon texte, sans devoir assumer tout le reste du travail de promotion, etc.  Je me sens très bien chez mon éditeur qui m’a donné accès à des choses précieuses, comme la diffusion des éditions à l’étranger, l’achat des droits de mon premier roman pour le cinéma, etc. Tout est positif pour moi.

L. : Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à nos auteurs pour être édités ?

A.M.L. : Ce qui m’est arrivé peut arriver à d’autres, ou pas. La chose la plus importante à faire c’est surtout de travailler énormément. Le jour où l’on décide de s’auto éditer, il faut maîtriser parfaitement son texte afin que celui-ci corresponde à un travail professionnel, par égard pour les lecteurs en premier lieu. Peu importe par quel moyen trouver sa reconnaissance, l’important est le travail qui aura été fourni dans l’écriture du roman.

L. : Quel est le message principal que vous vouliez transmettre à travers votre nouveau roman Désolée, je suis attendue ?

A.M.L. : Mon roman parle d’une femme qui doit finir par trouver le juste milieu entre sa vie personnelle et sa vie de travail, qui l’a engloutie. Le message principal concerne le juste équilibre des choses à trouver pour une femme. On peut être deux femmes, une femme qui travaille et une femme qui réussit dans sa vie personnelle, sans que l’un vampirise l’autre.

Propos recueillis par Victoire de Piédoue d’Héritot

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Résumé : Yaël ne vit que pour son travail. Brillante interprète pour une agence de renom, elle enchaîne les réunions et les dîners d’affaires sans jamais se laisser le temps de respirer. Les vacances, très peu pour elle, l’adrénaline est son moteur. Juchée sur ses éternels escarpins, elle est crainte de ses collègues, et ne voit quasiment jamais sa famille et ses amis qui s’inquiètent de son attitude. Peu lui importe les reproches qu’on lui adresse, elle a simplement l’impression d’avoir fait un autre choix, animée d’une volonté farouche de réussir.
Mais le monde qu’elle s’est créé pourrait vaciller face aux fantômes du passé.

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