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69ème édition du Festival de Cannes : le palmarès

Dimanche 22 mai, le Festival de Cannes a fermé ses portes. Cette année le jury, présidé par George Miller, était composé de Kirsten Dunst, Vanessa Paradis, Donald Sutherland, Mads Mikkelsen, Arnaud Desplechin, Valeria Golino, Laszlo Nemes, et Katayoun Shahabi. Lors de la cérémonie de clôture, le jury a annoncé les grands gagnants de cette 69ème édition ! Un palmarès qui n’a pas plu à tout le monde…

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Ken Loach, Festival de Cannes

Le palmarès du 69e Festival de Cannes :

  • Palme d’or : Moi, Daniel Blake du Britannique Ken Loach.

 

  • Grand Prix du jury : Juste la fin du monde du Québécois Xavier Dolan.

 

  • Prix de la mise en scène : ex aequo Baccalauréat du Roumain Cristian Mungiu et Personal Shopper du français Olivier Assayas.

 

  • Prix du scénario : Le Client de l’Iranien Asghar Farhadi.

 

  • Prix d’interprétation féminine : Jaclyn Jose pour Ma’Rosa du Philippin Brillante Mendoza.

 

  • Prix d’interprétation masculine : Shahab Hosseini pour Le Client de l’Iranien Asghar Farhadi.

 

  • Prix du Jury : American Honey de la Britannique Andrea Arnold.

 

  • Caméra d’or : Divines de la Française Houda Benyamina

 

  • Palme d’or du court-métrage : Timecode de l’Espagnol Juanjo Gimenez

Surprise et incompréhension

Le Britannique Ken Loach reçoit pour la deuxième fois la Palme D’Or, il l’avait déjà obtenue pour Le Vent se Lève en 2006. Avec cette récompense, Ken Loach rejoint le cercle restreint des réalisateurs ayant obtenu deux fois la prestigieuse récompense. Avec son film Moi, Daniel Blake, le cinéaste critique la société et les dangers du néolibéralisme à travers son personnage Daniel Blake, un menuiser au chômage qui se bat contre l’administration britannique. Le réalisateur a profité de la remise du prix pour faire un discours très politique. Pour lui, « Les pratiques néolibérales ont entraîné dans la misère des millions de personnes », et de conclure en déclarant « Un autre monde est possible ». Si certains jugent que la récompense est méritée, pour d’autres le film, même s’il est touchant, ne fait pas preuve de grandes qualités cinématographiques et ne mérite pas la Palme d’Or.

La suite du palmarès a également suscité beaucoup d’incompréhension pour la presse et les festivaliers. «Pour une surprise, c’est une surprise » déclare Paris Match. Pour un grand nombre de critiques, le palmarès n’est pas juste. Libération avance : «Rarement palmarès cannois aura, de mémoire récente, à ce point déjoué les pronostics ». Si la présence de Xavier Dolan dans la liste des lauréats agace beaucoup de critiques, on déplore surtout l’absence de Toni Erdmann (de la réalisatrice Maren Ade) favori de la presse. Plusieurs personnes ont également été surprises que certains films, pourtant très appréciés, ne soient pas récompensés : Julieta, Elle, Aquarius… Cependant que le film American Honey, très critiqué a pour sa part été distingué. De même pour Personnal Shopper qui reçoit le Prix de la mise en scène, alors qu’il avait été globalement boudé par la presse. Pour l’Obs, le palmarès a malheureusement «négligé plusieurs des plus beaux films de la compétition ». Le Monde évoque un «jury sage pour images rugissantes».

Pour beaucoup, le jury n’a pas pris suffisamment de risques et continue de récompenser les mêmes types de films, en laissant de côté les œuvres cinématographiques plus modernes, plus audacieuses, (ce qui lui a valu d’être hué après la cérémonie). Enfin, le journal Slate conclue que de toute façon «le palmarès du Festival de Cannes est fait pour déplaire» !

Pour cette 69ème édition, le Festival de Cannes présente un palmarès très controversé. Les récompenses ont été attribuées en majorité à des films politiques, critiques, ancrés dans la réalité et les problèmes contemporains : Moi, Daniel Blake, Ma’ Rosa, Le Client, Baccalauréat….

Fanny Kalinine

(c) image à la une : Ken Loach, deuxième Palme d’or pour Moi, Daniel Blake. Thibault Camus/AP/SIPA

 

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