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Lucian Freud, l’enfant prodige : exposition au National Portrait Gallery à Londres

A 6 ans, le petit-fils de Sigmund Freud était déjà un peintre de talent. Découverts récemment, ses dessins d’enfance, qui annoncent déjà son futur génie, sont exposés au National Portrait Gallery à Londres jusqu’au 6 septembre 2016.

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Reflection (Self-portrait), 1985
Private Collection, Ireland © The Lucian Freud Archive.
Photo: Courtesy Lucian Freud Archive

Après la montée d’Hitler au pouvoir, Lucian Freud, alors âgé d’une dizaine d’années, fuit à Londres avec ses parents. Parmi leurs bagages, soigneusement rangés par sa mère, Lucie Freud, dans de grandes enveloppes scellées, se cachent les dessins du petit garçon au don précoce. Ainsi protégés par les enveloppe, jamais ouvertes depuis, les croquis et aquarelles du jeune talent ont été conservés toutes ces années des ravages du temps, de l’air et de la lumière. Aujourd’hui, près de cinq ans après la mort de l’artiste, décédé en 2011, et plus de 80 ans après son arrivée dans la capitale britannique, les œuvres d’enfance retrouvées viennent d’être léguées par un particulier à la National Portrait Gallery. En hommage au peintre dont elle a suivi l’évolution depuis sa première exposition à la galerie Lefèvre en 1944, la ville de Londres expose en ce moment 162 dessins retrouvés. Parmi ces derniers, on reconnaîtra déjà les couleurs vives qui, enfantines dans ces dessins de jeunesse, sont cependant devenues typiques de son style par la suite. Les arbres et les oiseaux, thèmes observables dans le reste de son œuvre y sont également déjà présents. Un éveil artistique pour lequel la conservatrice du musée, Sarah Howgate, ne manque pas d’éloges.

Sont également exposés des lettres et de nombreuses peintures inédites, faisant partie du même don. Parmi ces dernières, en particulier, un autoportrait inachevé de l’artiste, commencé dans les années 1980.

On y découvrira enfin 47 carnets de croquis, réalisés quant à eux à l’âge adulte, comprenant plus de 800 esquisses ainsi que des annotations, des pensées griffonnées, des numéros de comptes ou de téléphone. Une sorte de journal intime qui dévoile les idées, les influences et les obsessions du peintre au fil des ans. La fascination de l’artiste pour le nu y est notamment expliquée. Pour lui, les vêtements et accessoires imposés par la société et les codes dissimulent la véritable nature de chacun.

L’exposition est agrémentée d’autres œuvres de Lucien Freud, afin de mettre les pièces récemment acquises en perspective avec le reste de sa carrière. A partir du 6 septembre, fin de l’événement, ces pièces seront remises entre les mains de chercheurs historiens de l’art, qui les analyseront minutieusement afin d’en découvrir plus sur l’œuvre de ce peintre germano-britannique.

Ashley Cooper

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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