Philippe Beaussant, l’académicien passionné d’art, de musique et de littérature nous a quittés dimanche 8 mai à l’âge de 86 ans, deux jours après son anniversaire.
Un pédagogue reconnu
Né en 1930 à Caudéran en Gironde, Philippe Beaussant fait des études d’histoire de l’art et de littérature avant de devenir lui-même professeur de lettres en Suisse. Puis, il part enseigner la littérature en Australie et devient lecteur à la Flinders University d’Adélaïde. En outre, il préside l’Alliance française et ouvre une maison de la France en 1968. En 1974, ce passionné de musique baroque revient en France et devient producteur à France Musique puis participe en 1987 à la création du centre de musique baroque de Versailles, avec Vincent Berthier de Lioncourt. L’institution a pour vocation de restaurer et diffuser le patrimoine musical français des XVIIe et XVIIIe siècles.
Un musicologue prolifique
Passionné de musique baroque, d’art et de littérature, l’académicien dispose d’une plume raffinée et humble dont il se sert pour écrire une trentaine d’ouvrages. Il publie son premier livre Le Jeu de la pierre et de la foi en 1962, un essai proposant une approche de l’art roman. En 1992, Lully ou le musicien du soleil, publié chez Gallimard, obtient le Prix de la critique dramatique et musicale et le Prix d’histoire de l’Académie française. Biographie de Jean-Baptiste Lully, l’ouvrage a inspiré le film Le roi danse, réalisé par Gérard Corbiau en 2000. En 1993, le Grand prix du roman de l’Académie française est decerné à son roman Héloïse. Enfin, en 2001, Philippe Beaussant accède au rang des immortels, au fauteuil de Jean-François Deniau. Son dernier livre Chirstine de Suède et la musique a été publié chez Fayard en 2014.
« La mémoire est le fondement de notre pensée et nous ne sommes rien sans elle.»
Ces paroles, déclamées lors d’un discours en 2013, affichaient une généreuse volonté de transmission et de partage, que nous n’oublierons pas….
Fanny Kalinine