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Tour du monde littéraire : Europe

Imre-Kertész

Lecthot vous emmène en voyage. Pas besoin de faire vos valises, l’Europe s’offre à vous à travers cette sélection de romans.

Ismail Kadaré

Albanie
Ecrivain albanais né en 1936. Il étudie à l’université de Tirana, puis à l’institut Gorki de Moscou. En 1960, il retourne en Albanie où il commence une carrière de journaliste et publie des poèmes. En 1964, il devient écrivain à plein temps et publie son premier roman, Le Général de l’armée morte. Il dirige la revue Les Lettres albanaises, publiée en France, pays où il trouvera l’asile politique en 1990.

Lecthot vous conseille :
L’Ombre, Fayard, 2007
On ne connaît pas le nom du personnage principal. Mais on sait qu’il est cinéaste, et surtout qu’il est un cinéaste raté. Sa position lui permet de se rendre à plusieurs reprises à Paris. À chaque retour, il est tenu de faire un compte-rendu à ses amis, restés au pays, alors sous dictature.
Légende ou réalité, on raconte que l’auteur aurait demandé à son éditeur de conserver le manuscrit dans un coffre-fort à Paris, et de le publier immédiatement si jamais il lui arrivait quelque chose.

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Zlata Filipović

Bosnie-Herzégovine
Ecrivaine et productrice de films née à Sarajevo en 1980. Elle passe une enfance relativement normale jusqu’à la dislocation de la Yougoslavie, en 1991. Le 5 avril 1992, le siège de Sarajevo commence et il durera jusqu’en 1996. La vie de Zlata Filipović est marquée à jamais par cet événement, puisqu’elle consigne son quotidien dans un journal intime, baptisé Mimmy. Elle ne tarde pas à écoper du surnom d’ « Anne Frank yougoslave ». Depuis 1995, elle vit à Dublin avec sa famille et se concentre sur la réalisation de documentaires.

Lecthot vous conseille :
Le Journal de Zlata, Pocket Jeunesse, 2004
Zlata a 12 ans quand son quotidien est bouleversé par le siège de Sarajevo. Petit à petit, ses préoccupations passent des goûters d’anniversaire au rationnement de la nourriture. Zlata et sa famille attendent, cachés dans la cave des voisins, la fin des bombardements et ils guettent le moment où ils pourront s’échapper pour commencer une nouvelle vie ailleurs.

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Sofi Oksanen

Finlande
Née en 1977 à Jyväskylä, en Finlande centrale. Elle est considérée comme un véritable phénomène littéraire et comme l’une des auteur-e-s les plus important-e-s de la littérature finlandaise contemporaine. Elle est également connue pour son activisme, notamment pour la cause LGBTQ. À ce jour, elle a écrit quatre romans. Son troisième roman, Purge, a connu un véritable succès, puisqu’il a remporté le prestigieux prix Finlandia en 2008, ainsi que de nombreux autres prix dans le monde.

Lecthot vous conseille :
Purge, éditions Stock, 2010
L’histoire met en scène le combat de deux femmes pour retrouver la sérénité.
1992, Aliide Truu est une vieille femme qui vit dans une région reculée d’Estonie et observe de loin les changements de la société. Depuis toujours, elle jalouse sa sœur, Ingel. Son histoire est racontée à travers une série de flashbacks, où l’on apprend que les deux sœurs se sont battues pour obtenir l’amour du même homme.
Zara est une jeune femme qui arrive chez Aliide. Elle se trouve être la petite-fille d’Ingel et avoue avoir été enlevée et prostituée par les occupants russes.
Les deux femmes tentent ensemble de se reconstruire et d’oublier leur passé pour aller de l’avant.

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Arnaldur Indridason

Islande
Né en 1961 à Reykjavik. À l’instar de Stephen King, il est considéré comme le maître du polar nordique. Avant de se lancer dans le polar, il est journaliste puis critique de film pour le journal Morgunblađiđ. Il a à son actif plus de 17 romans, dont 14 font partie d’une série mettant en scène Erlendur Sveinsson, un commissaire torturé par la mort de son frère et sa fille toxicomane. Cinq de ses romans ont été récompensés, tant en Islande qu’en France.

Lecthot vous conseille :
La Cité des jarres, éditions Métailié, 2005
C’est le troisième livre de la série des Erlendur Sveinsson et le premier traduit en français. Le corps d’un homme de 70 ans est retrouvé dans son appartement. Il aurait été frappé avec un cendrier à la tête et aurait succombé à ses blessures. Le commissaire Erlendur Sveinsson est en charge de l’enquête et il découvre que sa victime est en fait un violeur connu des services de police, mais qu’il n’a jamais été condamné. Sveinsson se rend compte que l’affaire est bien plus complexe qu’il n’y paraît.

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Imre Kertesz

Hongrie
Né en 1929 à Budapest, dans une modeste famille juive. En 1944, il est déporté à Auschwitz, puis à Buchenwald. Il sera le seul survivant de sa famille. En 2002, il devient le premier auteur hongrois à obtenir le Prix Nobel de littérature. Mais la reconnaissance n’arrive pas tout de suite. Avant de se consacrer à la littérature, il est journaliste puis ouvrier. En 1953, sa lecture de Camus lui fait une forte impression. On dit d’ailleurs que son style se rapproche de celui de Kafka, de Camus et de Beckett, parce que l’absurde et le désespoir sont des thèmes récurrents de ses œuvres.
Il ne connaîtra le succès que dans les années 80, avec la réédition de son œuvre la plus connue, Être sans destin.

Lecthot vous conseille :
Être sans destin, Actes Sud, 1997
György a 15 ans lorsque son père est déporté vers un camp de travail. Mais ça l’importe peu. Détaché de tout, il est spectateur du drame historique qui se déroule devant ses yeux. Peu de temps après, il est à son tour enlevé et déporté vers Auschwitz, puis Buchenwald, et enfin Zeitz. À chaque fois, il décrit le quotidien du camp. À Zeitz, il tombe malade et frôle la mort. Il est alors envoyé à l’infirmerie jusqu’à la fin de la guerre. À la libération du camp, il retourne à Budapest et doit réapprendre à vivre.

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Andreï Kourkov

Ukraine
Auteur ukrainien de langue russe, né en 1961 à Boudogochtch. Sa famille déménage très tôt à Kiev où il passe la plus grande partie de sa vie. Durant son service militaire, il écrit des contes pour enfants. Sa première publication a lieu de 1991. À travers ses romans, il ouvre une fenêtre sur la société ukrainienne postsoviétique, utilisant l’humour et l’exagération pour dépeindre le quotidien.

Lecthot vous conseille :
Le Pingouin, Editions Liana Levi, 2000
Victor Zolotarev est journaliste au chômage. Il vit dans un appartement avec un pingouin (en réalité, un manchot), récupéré à la fermeture du zoo. Un jour, on lui offre un travail de rédacteur de notices nécrologiques…de gens bien vivants. Enfin, pas pour longtemps. Plus Victor écrit ses notices, plus les gens meurent. Victor prend alors conscience de la réalité dans laquelle se trouve l’Ukraine en 1996, où la mafia et les problèmes règnent en maîtres.

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Camille Cantenot

Photo de couverture: Imre Kertész

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