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Exposition Double je, au Palais de Tokyo

 « J’ai commis un meurtre. » C’est la main droite encore couverte de sang séché que l’artisan d’art Ganel Todanais se livre à la police. Il est 8h47 et ses mains tremblent lorsqu’il confie à la jeune lieutenant une dague en acier damassé dont le manche reproduit les vertèbres d’un serpent. L’extrémité de la lame porte les traces des blessures de son rival, le célèbre natan de Galois, dont certaines oeuvres paraissent inspirées par les siennes…Une patrouille est dépêchée au domicile de la victime. Le corps est introuvable.

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Une exposition innovante

Franck Thilliez et le Palais de Tokyo vous invitent à une exposition hors-norme. L’objet de cette exposition : vous faire découvrir l’art et les métiers d’art. Comment ? En vous transformant en détective d’un jour, cherchant à résoudre une énigme. Pour ce faire, vous vous baladez dans un décor tiré de la nouvelle Double je, écrite par l’auteur à succès, Franck Thilliez. Pour résoudre l’énigme, il vous faudra observer très attentivement les différents décors et scènes de crime.

L’art et la littérature se sont véritablement entremêlés au sein de cette exposition. La nouvelle d’origine diffère de la nouvelle définitive, puisque Franck Thilliez a décidé de la modifier afin d’intégrer des objets d’arts à l’intrigue. Il a ensuite fallu trouver des artistes pour concrétiser le projet. L’art a donc véritablement été mis au service de la littérature !

Artiste/Artisan d’art, quelle différence ?

Dans chaque décor, un certain nombre d’objets d’art sont exposés. Ils visent à mettre en avant la relation particulière entre l’artiste et l’artisan d’art. C’est une manière de faire sortir de l’ombre toutes ces petites mains qui se cachent derrière des œuvres très techniques. Par exemple, vous pourrez admirer des photographies recouvertes de broderies, travail réalisé par un artiste photographe et une brodeuse, ou bien encore un moulage de vertèbres en acier et argent, des vases réalisés par les vibrations de la voix, etc.

Définir la paternité d’une œuvre est un véritable dilemme, doit-on saluer l’idée ou la réalisation ? Le but de l’exposition est justement d’effacer cette dichotomie et de mettre à égalité artistes et artisans. Plutôt que de considérer ces œuvres comme l’aboutissement d’un travail né d’une hiérarchisation des tâches, l’exposition les donne à lire comme le fruit de la collaboration de deux savoirs.

Camille Cantenot

Infos utiles

Qui ? C’est la Fondation Bettencourt qu’il faut remercier pour cette exposition. La Fondation est connue pour son soutien aux métiers d’art et c’est elle qui a suggéré au président du Palais de Tokyo, Jean de Loisy, une exposition sur les métiers d’art.

Où : au Palais de Tokyo, 13 Avenue du Président Wilson, 75116 Paris

Pour s’y rendre : RER C (Pont de l’Alma), bus (32, 42, 63, 72, 80, 82, 92), métro 9 (Iéna ou Alma Marceau)

Quand : du 24 mars 2016 au 16 mai 2016

Tarifs : 10 € (8 € en tarif réduit)

Pour aller plus loin sur la création du projet, rendez-vous à cette adresse

 

 

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