Hier soir, jeudi 28 avril, La Grande Librairie mettait à l’honneur Victor Hugo, Romain Gary et Shakespeare, à travers les interventions de Guillaume Gallienne, Ariane Chemin et Gérard Mordillat.

La Grande Librairie presentée par François Busnel sur France 5.
Commençons avec l’hommage rendu à la prose hugolienne par Guillaume Gallienne, encensant le génie des Misérables, sous le regard approbateur de l’Académicien, Frédéric Vitoux. Guillaume Gallienne, qui célèbre l’auteur dans son nouveau livre, Un été avec Hugo, confie à François Busnel, « Chez Hugo, tout produit de la poésie ». C’est pourquoi, explique-t-il, Eric Ruf exhorte les acteurs à « jouer dru » ou sans psychologie, car « le lyrisme de Hugo appartient à la langue, et il ne faut pas que l’acteur se l’accapare ».
Puis, la parole fragile de Catherine Meurisse se fait entendre. La dessinatrice de Charlie Hebdo évoque la publication de son album La légèreté. Le trouble, palpable dans l’assistance, est aussitôt apaisé par la présentation de cet album gracile, éthéré, aérien, destiné à échapper à la pesanteur de l’ignorance et du néant. La dessinatrice dit avoir cherché une « antidote à l’horreur », par le biais d’un « choc esthétique », merveilleusement illustré dans son album salvateur.
Ariane Chemin a quant à elle mené une enquête (Mariage en douce) sur l’alliance mystérieuse de Romain Gary et Jean Seberg. Selon la biographe, le minutieux travail de recherche n’a pas permis d’élucider la tenace énigme de cet amour, que « personne ne connaitra vraiment (…). ». Il reviendra au lecteur de se forger sa propre opinion quant à la dimension quasi métaphysique de cette union dissimulée….
Puis, une autre enquête, fourmillante, nous est contée par Frédéric Vitoux. Au rendez-vous des mariniers a véritablement saisi la mémoire de cet ancien restaurant populaire dans l’île Saint-Louis, fréquenté par de nombreux artistes. « On écrit pour pouvoir donner réalité à ses rêves » déclare l’Académicien, qui au travers de l’écriture, a goûté à la volupté imaginaire de s’attabler avec Picasso, Hemingway, et bien d’autres convives intemporels que le lecteur pourra rejoindre en plongeant dans ces lignes.
Histoire de la littérature récente. À rebours de l’idée selon laquelle « la littérature n’existe plus» et de nombreux autres clichés, Olivier Cadiot nous livre différentes visions de la littérature, mêlant passé, présent, et avenir. Le ton, tout en pointillisme, divulgue tantôt des hypothèses, tantôt des conseils d’écriture : « Comment écrire quand on a une seule idée ? C’est très simple, balancez dessus une grenade à fragmentation. ».
Terminons par Gérard Mordillat : Hamlet, le vrai, paru 400 ans après la mort de Shakespeare, propose la lecture de la version inédite d’Hamlet, découverte par le romancier.
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