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Les expressions amusantes et populaires de la langue française

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La langue française regorge de petites bizarreries et d’expressions imagées ! Si certaines d’entre elles semblent plutôt logiques, d’autres sont complètement tirées par les cheveux. Ne vous êtes-vous jamais  demandé pourquoi disait-on « Fumer comme un pompier » ou « Donner sa langue au chat » ? Petit tour d’horizon de quelques expressions courantes de la langue française. 

Mettre sa main au feu

Cette expression remonte au Moyen Âge. Lorsque les enquêtes s’annonçaient beaucoup trop longues, on faisait passer aux accusés l’épreuve du « jugement de Dieu ». Elle pouvait prendre plusieurs formes comme par exemple mettre un gant rougi au feu ou tenir une barre de fer passée sur le feu. Si la main guérissait dans les trois jours, cela voulait dire que l’on était innocent. Maintenant, si l’on n’a plus besoin de « Mettre sa main au feu » pour prouver son innocence, on utilise cependant encore l’expression pour convaincre les autres que l’on dit la vérité.

Avoir un cœur d’artichaut

Vous a-t-on déjà dit que vous aviez « un cœur d’artichaut » ? Si c’est le cas, c’est que vous êtes sûrement quelqu’un qui tombe facilement amoureux. Mais à la base, l’expression renvoyait à un légume ! Née au XIXe siècle, elle désignait le cœur des artichauts, réputé pour avoir de nombreuses feuilles. Il y a donc une feuille pour chaque personne présente. C’est ainsi qu’une personne ayant « un cœur d’artichaut » aura assez d’amour pour tout le monde !

Dernier cri

On a tous déjà entendu le terme « Dernier cri » pour parler d’un nouveau téléphone ou de n’importe quel objet récemment sorti. Le terme est né il y a bien longtemps lorsque les radios, les journaux et les télévisions n’existaient pas encore et qu’il fallait tout de même transmettre les informations aux habitants. Ces dernières étaient donc criées sur la place publique et la dernière information en date était le « Dernier cri ».

Fumer comme un pompier

« Fumer comme un pompier » désigne quelqu’un qui enchaîne les cigarettes ! Mais à l’origine cette expression n’est pas du tout liée au tabac. Avant, les pompiers devaient arroser leur tenue avant d’aller éteindre les flammes car elle n’était pas ignifugée. L’eau se transformait alors souvent en vapeur, ce qui laissait penser que de la fumée s’échappait de leur tenue.

Les doigts dans le nez

Réussir quelque chose les « doigts dans le nez » signifie réussir haut la main. L’expression voit le jour en 1912 et est utilisée lors des courses hippiques. On disait d’un jockey qu’il gagnait « les doigts dans le nez » lorsqu’il réussissait sans faire d’effort. Il n’avait pas besoin de faire attention ou de se presser, et il pouvait donc prendre le temps de se mettre les doigts dans le nez. Charmant.

Poser un lapin

Si vous vous êtes déjà fait « poser un lapin » par quelqu’un, c’est qu’une personne n’est pas venue au rendez-vous que vous aviez fixé. Mais à l’époque l’expression avait un autre sens, elle signifiait « ne pas rétribuer les faveurs d’une jeune femme ». Le « poseur de lapin » était donc celui qui ne payait pas les services dont il avait profité ! Les femmes attendaient leur rétribution de la même façon que la personne qui se fait « poser un lapin » de nos jours attend quelqu’un qui ne viendra pas.

Donner sa langue au chat

« Alors, tu donnes ta langue au chat ? » La véritable expression était « jeter sa langue au chien ».  Cela signifiait qu’on ne voulait plus chercher la réponse. Mais vers le XIXe siècle, l’expression s’est transformée en « donner sa langue au chat » car cet animal était considéré comme le gardien des secrets. En « donnant sa langue au chat » on lui permettait alors de parler pour qu’il nous donne la réponse.

Être un ours mal léché

L’expression désigne une personne désagréable, grincheuse, qui fuit la compagnie. Elle remonte au XVIIe siècle car l’on pensait alors que les oursons naissaient difformes et que leur mère les léchait pour leur donner une forme convenable. L’expression désigne donc une personne qui n’est pas « formée » aux règles de la société.

Fanny Kalinine

 

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