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Pourquoi c’est toujours votre personnage préféré qui meurt ?

La question est épineuse et tourmente plus d’un lecteur innocent… Lorsque vous vous plongez dans un roman, vous avez généralement le malheur d’adopter un chouchou, ce personnage auquel vous vous êtes très vite identifié et attaché. Le problème est que ledit personnage est aussi celui qui s’évertue coûte-que-coûte à mourir le premier, si possible d’une affreuse manière et à un moment où vous ne vous y attendiez pas, afin que le choc soit encore plus rude. Complot ? Malédiction ? Lecthot mène l’enquête !

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Avant tout, il s’agit de comprendre si le fait de préférer un personnage le condamne automatiquement à mourir ou si le fait de deviner la mort prochaine du personnage vous incite inévitablement à le préférer. Tel le dilemme de la poule et de l’œuf, le mystère reste entier.

Pour résoudre cette énigme, les spécialistes ont tout d’abord émis l’hypothèse des poupées vaudous, selon laquelle un abruti au fond d’une cave ficherait tous les personnages populaires, puis en fabriquerait des versions miniatures pour les accrocher à sa cible de fléchettes. Or la piste a été vite été abandonnée avec l’émergence d’autre théorie, bien plus crédible. En effet, selon le célèbre sociologue Carl Troll, les auteurs seraient en réalité « des gens franchement pas sympas quand ils veulent ». Conscients de l’impuissance totale des lecteurs à changer le cours de l’intrigue et le destin des protagonistes, ils prendraient plaisir à leur rappeler que ce sont eux les boss en exterminant allègrement les figures adulées. De leur côté, certaines associations de défense des personnages fictifs avancent l’idée que ces derniers disposeraient de leur propre conscience : étouffés par leur célébrité, ils se plaindraient de ne plus pouvoir sauver le monde peinards. Ils simuleraient donc parfois leur décès, afin que les fans cessent de faire des pronostics sur l’avenir de leur vie de couple en milieu apocalyptique.

Cependant, on peut discerner un point positif dans l’affaire. D’après une récente étude menée par des chercheurs d’une université prestigieuse d’un pays riche, les meilleurs partent toujours les premiers. Or, votre personnage préféré part toujours le premier. Vous pouvez donc vous flatter d’avoir bon goût. CQFD. A défaut de faire ressusciter le malheureux, cela pourra au moins vous consoler un peu de son déchirant adieu.

Camille Launay

 

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