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4 conseils pour se mettre à l’écriture

6 % des Français ont rédigé un manuscrit et souhaitent le publier*, selon une étude Ifop pour Le Figaro Littéraire. Ce qui représente 2,5 millions de personnes ! Nous sommes nombreux à avoir écrit un livre ou une histoire à un moment donné, et nombreux aussi à s’être découragé. Pourtant, les idées fusent, on ne veut pas les oublier, et l’envie d’écrire se fait de plus en plus forte. Aujourd’hui, Lecthot vous donne les bases pour commencer à écrire.

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Choisir son outil de travail

On peut dire qu’il y a deux écoles en matière d’outil de travail : la vieille école, qui travaille à la main, sur papier, et la nouvelle (bon, pas si nouvelle, mais quand même) école qui privilégie l’ordinateur. Chaque outil présente ses avantages et ses inconvénients. Ecrire à la main vous donnera forcément des crampes au poignet (ne dit-on pas toujours qu’il faut souffrir pour être belle créatif ?), mais cette méthode a un avantage non négligeable : les ratures. C’est toujours intéressant de pouvoir comparer plusieurs versions, de voir ses erreurs, d’avoir un historique tangible du cheminement de nos idées. Et surtout, c’est plus facile de corriger, de réécrire, de gribouiller.

Ne pas trouver la bonne phrase du premier coup ne signifie pas être en échec, bien au contraire, mieux vaut faire plusieurs essais, les comparer, les améliorer ; le papier rend plus pointilleux, plus attentif au détail. Cela ne veut pas pour autant dire que l’ordinateur est moins bien. L’un des avantages de travailler sur ordinateur, c’est la rapidité avec laquelle vous allez pouvoir écrire. Parfois, les idées se bousculent à une telle vitesse que votre main n’arrive pas à suivre vos pensées. L’ordinateur permet d’écrire au fil de la pensée, on se sent aussi plus libre grâce à la possibilité d’effacer nos erreurs et ce qui ne nous plaît pas.

Mais attention, on ne le répètera jamais assez : il est important de conserver vos brouillons. Arrêtez de tout effacer, personne n’est irréprochable et personne ne naît parfait écrivain. C’est comme avec le dessin, conserver ses travaux permet de voir sa progression, d’identifier nos points forts et nos faiblesses.
L’important finalement, ce n’est pas tant l’outil en lui-même, mais celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise.

Trouver son ambiance de travail

On connaît tous une personne qui travaille, musique à fond, et on se demande comment c’est possible. Ecoutez-vous ! Ce n’est pas parce que votre écrivain préféré travaillait dans un silence religieux, de 1h du matin à 8h sans interruption (Balzac, je parle de toi), que ce rythme vous conviendra forcément. Posez-vous des questions : êtes-vous plutôt du matin ou du soir ? Êtes-vous, comme Sherlock Holmes, plus efficace le ventre vide, ou bien repu ? Avez-vous besoin d’un bruit de fond, de musique, ou bien de silence ? Préférez-vous travailler dans la solitude ou entouré de gens (comme dans un café…) ?

Toutes ces questions, vous devriez pouvoir y répondre facilement, pour peu que vous ayez été à l’école. Mais il est important de bien déterminer dans quelle ambiance vous travaillez le mieux. Ce n’est pas uniquement valable pour l’écriture, mais pour tout travail, qu’il soit de l’ordre de l’académique ou du monde professionnel. Travailler dans une mauvaise ambiance peut réellement nuire à votre productivité. Après avoir déterminé tout ça, il faut trouver votre rythme d’écriture. Vous n’êtes pas obligé d’écrire des heures durant, mais il faut faire de l’écriture un rituel, un plaisir. Comme avec le sport, au début, c’est contraignant, mais ensuite, on ne peut plus s’en passer.

Ecrire tout ce qui vous passe par la tête

On n’écrit pas un roman en un jour. Si vous êtes écrivain débutant, je vous conseille d’écrire tout ce qui vous passe par la tête. Une fois que vous êtes dans des conditions de travail optimales, prenez votre stylo ou votre ordinateur (voire votre machine à écrire), et laissez libre court à vos pensées. A la manière d’un journal intime, personne n’a besoin de lire tout ça, mais ça permet de vous décoincer. Ecrire, c’est un peu une violation de son être, dans le sens où tout ce qu’on gardait enfoui, il faut désormais le sortir sous une autre forme. Une fois cet exercice terminé, relisez-vous. Relisez-vous bien.

Vous n’avez pas besoin d’aimer réellement ce que vous avez écrit, mais ça va vous servir de base pour faire des exercices d’écriture. Vous avez écrit à propos d’un endroit ? décrivez-le ! Vous avez écrit à propos d’une personne ? décrivez-la ! Autant de petits exercices qui vous apprendront à construire un personnage, à mettre en place l’univers dans lequel votre histoire prendra place, à décrire sans faire de longueurs … Et si jamais vous avez besoin d’approfondir tout ça, pourquoi ne pas participer à un atelier d’écriture ?

Quand on a une idée, on la tient jusqu’au bout !

Vous avez suivi les conseils précédents et vous aimeriez passer à l’étape suivante, à savoir, écrire un roman ? Rien de plus simple compliqué. Il faut d’abord vous faire à l’idée que c’est un travail qui demande du temps. Si cela en a découragé plus d’un et continuera à en décourager, pas vous ! Il n’appartient qu’à vous d’aller au bout de votre idée, et pour ce faire, nous avons quelques conseils :
Déterminez vos personnages à l’avance : leur caractère, leur personnalité, ce qu’ils aiment, ce qu’ils détestent, leurs origines (familiales, ethniques,…), leur entourage, leur apparence physique,…bref, faites de votre personnage une vraie personne. Il s’agit moins d’intégrer tous ces éléments au sein de votre histoire, que de vous convaincre vous, auteur, que vous connaissez votre personnage comme le fond de votre poche. Cela vous évitera de lui faire faire des choses en désaccord avec sa personnalité, par exemple.
Faites un résumé de l’intrigue, chapitre par chapitre. Faites une liste des éléments importants et comment ils sont connectés. Faites une liste de ce qui arrive aux personnages, personnage par personnage. Il n’y a rien de pire que de commencer une intrigue et de l’oublier. Si tout ça est déjà noté et établi à l’avance, ça vous sera d’une grande aide (J.K. Rowling avait un tableau : chapitre/action, personnage/action, personnage/sentiments,…)

Soyez réglé dans votre vie et ordinaire comme un bourgeois, afin d’être violent et original dans vos œuvres.
Gustave Flaubert
Ne concentrez pas tout dans les dialogues ! Equilibrez les parties  « narration » et les parties « dialogue ». Une intrigue ne peut pas avancer exclusivement au travers des paroles des personnages (ou bien alors, tournez-vous vers le théâtre).
Prenez le temps. N’hésitez pas à décrire, c’est ce qui rendra votre histoire plus réelle. Le lecteur a besoin de pouvoir s’imaginer les personnages et le milieu dans lequel ils évoluent. C’est essentiel. Il ne s’agit pas non plus de passer 5 pages sur un pied de chaise, mais c’est toujours agréable de savoir où on est, quel temps il fait, avec quels émotions on doit aborder un passage. Il faut accompagner le lecteur et le surprendre.
Relisez-vous et faites-vous relire.
Osez !

Camille Cantenot

Si vous cherchez à acquérir de la structure dans votre méthode de travail, cette vidéo peut être intéressante….

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