
#BiblioDebout, c’est la bibliothèque commune de #NuitDebout. Et quand la littérature a droit à son hashtag twitter, c’est bon pour tout le monde !
#NuitDebout, késako ?
#NuitDebout est né le 31 mars, en réaction à la Loi El Khomri. Il s’agit d’une occupation pacifique de la place de la République pour dénoncer un système qui n’écoute pas son peuple. C’est un mouvement inclusif qui prône un système plus juste et plus égalitaire. Si au début, le mouvement était localisé à Paris, aujourd’hui il s’est exporté dans toute la France et même à l’étranger (notamment en Belgique, en Allemagne, et en Espagne, le pays qui a inspiré Nuit Debout).
#BiblioDebout : accompagner la lutte
Les manifestants sont appelés à ramener des livres. La règle de la bibliothèque ? Chacun peut prendre ce qui lui plaît à condition de laisser des livres. Pas d’échange de monnaie, mais un échange de savoirs. Malheureusement, les autorités n’ont pas apprécié cette bibliothèque commune, ou plus précisément, ce sur quoi reposait cette bibliothèque, à savoir des palettes et du mobilier recyclé. Biblio Debout a donc été démantelée dans la nuit de dimanche à lundi 11 avril, mais les organisateurs ont fait la promesse de la faire renaître de ses cendres. Et pas moins de trois jours plus tard, le 13 avril (ou 43 mars), la bibliothèque était de nouveau sur ses pieds. Plus de palettes ni de mobilier, mais des cartons et un banc, ce que les autorités ne sauraient confisquer.
De l’importance des livres dans une occupation
Des bibliothèques communes, on en voit fleurir partout. Vous en avez peut-être même une dans votre quartier (il suffit de chercher, ou d’en créer une). Ce qui est important ici, c’est la place accordée à la culture. On avait déjà vu la même chose se produire lors des mouvements Occupy Wall Street en 2011 et des Indignés en Espagne, en 2009, où des bibliothèques communes et participatives avaient vu le jour, près des lieux de manifestation.
Si l’idée n’est pas nouvelle, le symbole n’en est pas moins fort. Avec #BiblioDebout, les gens prennent le temps de s’arrêter, de discuter, de débattre, mais surtout de partager, leur culture, leurs savoirs, leurs idées…
Camille Cantenot