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Les coups de cœur de l’édito

Aujourd’hui, nous avons voulu partager avec vous nos dernières trouvailles littéraires du mois. Ces livres qui nous ont fait regretter d’atteindre la dernière page. Ceux que nous recommanderons inlassablement, encore et encore.

La Petite femelle, Philippe Janaeda

Pour Victoire, c’est LE livre du moment. Elle l’a tellement aimé qu’elle a même décidé d’interviewer son auteur, Philippe Janaeda. La Petite femelle, c’est l’histoire de Pauline Dubuisson. Si vous êtes né dans les années 30, ce nom vous évoque forcément quelque chose. En 1953, le procès de Pauline Dubuisson débute ; elle est accusée d’avoir tué de sang froid son ancien amant, Félix Bailly. Et comment être de son côté quand on sait qu’à 14 ans, en pleine occupation allemande, elle commence à entretenir des relations avec des officiers nazis ? Et que, quelques années plus tard, c’est la jalousie qui la pousse à rentrer à Paris, retrouver Félix Bailly, avant que le corps de ce dernier ne soit découvert, criblé de balles ? Les médias la décrivent comme une sanguinaire sans cœur, mais la vérité est bien moins manichéenne. Pauline Dubuisson ne serait en réalité que la bouc-émissaire parfaite, symbole, comme nous le dit Philippe Janaeda, de la collaboration et de la volonté des femmes de disposer de leur vie comme elles l’entendent – car le rêve de Pauline était de devenir médecin, et non pas femme de médecin.

Pourquoi ce coup de cœur ? « C’est très bien écrit et surtout, salvateur : depuis le procès de Pauline Dubuisson, tous ceux qui ont retranscrit son histoire ont été partiaux et/ou n’ont pas lésiné sur les approximations (les médias, le film d’Henri-Georges Clouzot, La Vérité, Je vous écris dans le noir, le livre de Jean Luc Seigle, etc.). Il a fallu attendre 50 ans, pour avoir un récit impartial, tout en transparence, merveilleusement livré par la plume de Philippe Jaenada.»

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Comédie française. Ça a débuté comme ça…, Fabrice Luchini

François-Marie aime beaucoup Luchini, alors quand il a sorti son autobiographie, il s’est jeté dessus. C’est un peu un ovni, mais attention, dans le bon sens du terme. C’est drôle, extrêmement bien écrit, et on peut respirer toute la poésie de l’auteur à travers chaque phrase. Après avoir porté pendant si longtemps le texte des autres, Luchini nous fait enfin profiter de sa prose et on aime en apprendre plus sur la vie assez éclectique de cet artiste. Les inconditionnels retrouveront avec joie des références à ses divers spectacles et interventions (à la télé ou la radio). Et pour ceux qui le connaissent un peu moins, c’est l’occasion de se rattraper. D’ailleurs, saviez-vous qu’il était auparavant coiffeur ?

Pourquoi ce coup de cœur ? « Luchini fait partie de ces artistes que l’on aime entendre, voir jouer et écrire ! Autodidacte, il nous invite à un voyage littéraire à travers une autobiographie où l’on apprend à le connaitre, s’apercevoir qu’à force de clamer le génie des autres, on en devient souvent un soi-même. »

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Nous rêvions juste de liberté, Henri Loevenbruck

C’est le livre de chevet de Fanny, celui qu’elle recommande à tout le monde. A première vue, on pourrait penser que ce livre ne se résume qu’à trois choses : motos, substances assez peu légales, et bagarres. Mais détrompez-vous. Nous rêvions juste de liberté, c’est l’histoire d’Hugo et de ses potes, qui décident de tout plaquer et de partir loin de leur ville, Providence, pour entamer un road-trip à travers le pays. On les suit dans leurs rencontres, leurs déboires, leurs joies et leurs peines. C’est l’un de ces romans qui vous fichent une grande claque, qui vous font vous poser des questions. Et pourtant, c’est difficile de parler de liberté, quand le thème a été cent fois, mille fois abordé. Mais que dire sinon qu’à la fin on n’a qu’une envie, prendre son sac, dire au revoir à sa famille, ses amis, son quotidien, pour ne plus jamais se retourner, pour être enfin libre.

Pourquoi ce coup de cœur ? « Ce n’est pas un roman vers lequel je me serais tournée naturellement, mais on rentre tellement facilement dans l’histoire, qu’une fois commencé, je n’ai pas réussi à le lâcher. Henri Loevenbruck a réussi à créer un univers qui est assez éloigné du sien. C’est réaliste sur bien des points, les sentiments humains notamment. C’est bouleversant. »

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Le Secret de l’inventeur, Andrea Cremer

C’est mon coup de cœur de ce début d’année. Je l’ai tellement aimé qu’après avoir terminé le premier tome (acheté un peu à reculons), je me suis précipitée dans la librairie la plus proche pour acheter le deuxième tome. Imaginez-vous les Etats-Unis, au XIXe siècle, sauf qu’ici, les Anglais ont gagné la guerre et les rebelles américains vivent cachés. Charlotte a 16 ans, fille de rebelle, elle vit dans une grotte aménagée par les premiers rebelles, avec son frère Ash et une vingtaine d’enfants dans sa situation. Au cours d’une excursion à l’extérieur, elle sauve d’un affreux Pot-de-rouille un jeune garçon amnésique. Quelques jours plus tard, il est décidé que Charlotte, Ash, et leurs amis Meg, Jack et Grave, se rendront à New-York, pour rencontrer le chef des rebelles, Lazarus. Mais une fois sur place, rien ne se passe comme prévu.

Pourquoi ce coup de cœur ? « Cette année, je me suis lancé le défi de lire autre chose que mes classiques habituels, et quoi de mieux qu’un roman steampunk pour ça ? J’ai adoré l’univers créé par Andrea Cremer. C’est très esthétique, on a vraiment envie d’aller visiter l’île flottante de New York et de se battre aux côté des rebelles ! »

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Camille Cantenot

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